Herewith is a French translation of the essay, A Defense Of Infant Baptism
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Préface
Cet essai a d’abord été écrit sous forme de livret vers 1988 pour ma congrégation à Kansas City comme une explication simple de la doctrine réformée du baptême des enfants pour ceux qui ne sont pas familiers avec notre théologie et notre pratique. Pour des explications et des réponses plus détaillées, voir les annexes ci-dessous.
Introduction
Parmi les chrétiens occidentaux, il existe quatre points de vue principaux sur le baptême : 1.
• Le baptême est le moyen du renouvellement spirituel, de la justification et de la sanctification par l’infusion de la grâce reçue en lui, de sorte qu’on ne puisse pas être sauvé sans lui. Le baptême communique la grâce salvatrice, par l’action de sa propre puissance. Les enfants de tous les membres de l’Église et les adultes convertis non baptisés doivent être baptisés (point de vue Catholique). 2
• Le baptême est un témoignage public de la foi en Jésus-Christ. Seuls ceux qui ont atteint l’âge de la compréhension peuvent faire une telle profession de foi. Par conséquent, seuls ceux qui sont capables de confesser le Christ devraient être baptisés. (point de vue Baptiste). 3
• Le baptême est si étroitement lié à l’Évangile que par lui les chrétiens reçoivent la vie éternelle et que sans baptême il ne peut pas y avoir d’assurance de salut. Tant les enfants de croyants que les adultes croyants non baptisés devraient être baptisés (point de vie Luthérien). 4
• Le baptême est un moyen de grâce qui rend saint et une partie intégrante du ministère du peuple de Dieu. Il est un signe et un sceau de l’alliance de la grâce, illustrant ce que Jésus Christ a fait pour son peuple et scellant le salut de celui-ci. Par conséquent, les enfants de parents croyants ainsi que les adultes convertis non baptisés devraient être baptisés. (point de vue Réformé).5
Les protestants rejettent uniformément le point de vue catholique sur le baptême qu’ils considèrent comme non biblique puisqu’ils remplacent la foi comme moyen de justification. Parmi les églises protestantes qui croient en la Bible, le point de vue baptiste est le plus courant et le point de vue réformé est probablement le moins connu. Le point de vue luthérien se situe probablement quelque part au milieu en terme de popularité. 6
Malheureusement, de nombreux chrétiens croyant à la Bible supposent que toutes les églises pratiquant le baptême des enfants (pédobaptisme) sont identiques. 7 Cet essai a pour but, en partie, de changer cette perception. Je crois (peut-être naïvement) que si davantage de chrétiens croyant en la Bible comprenaient la vision réformée du baptême, ils accepteraient notre explication de ce que la Parole de Dieu dit du baptême. J’ai aussi l’intention de donner aux croyants réformés une compréhension plus claire de ce que la Parole de Dieu dit du baptême et de répondre brièvement aux objections qui sont souvent faites contre la position réformée.
Le baptême des petits enfants est-il protestant?
En bref, oui. Tous les réformateurs protestants, y compris Martin Luther, Huldrych Zwingli et Jean Calvin ont soutenu le baptême des enfants. Bien que ces trois grands protestants aient été en désaccord sur de nombreux points, ils étaient tous d’accord sur la doctrine protestante de la justification par la grâce seule, par la foi seule, en Christ seul. Ils étaient également d’accord pour dire que le baptême des enfants est une pratique biblique et la meilleure expression de l’Évangile protestant. 8 En fait, le baptême des enfants a été la pratique de l’Église chrétienne historique depuis la période apostolique. 9 Bien sûr, la pratique historique de l’Église ne règle pas la question. La pratique historique, cependant, suggère une certaine présomption en faveur du baptême des enfants. Néanmoins, la tradition seule n’est pas une raison suffisante pour justifier toute pratique dans l’Église. Par conséquent, les chrétiens réformés pratiquent le baptême d’alliance parce que les Écritures de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance nous l’ordonnent.10
Nous croyons que la Bible seule est la Parole de Dieu écrite, infaillible et inspirée par l’Esprit. La Parole de Dieu seule est la source de notre foi. 11 La comparaison de nos idées avec la révélation claire de Dieu dans la Bible est le seul moyen de sécurité et de certitude.
Pourquoi les chrétiens arrivent-ils à des conclusions différentes?
Les chrétiens étudient la même Bible, mais nous la lisons souvent différemment. Parfois, nous commençons par des hypothèses différentes sur la nature des choses et leur autorité. Ces différentes méthodes et points de départ conduisent à des conclusions différentes.
La véritable étude de la Bible exige de comparer l’Écriture avec l’Écriture et surtout de comparer les passages les plus clairs avec ceux qui le sont moins. La véritable étude biblique exige une attitude de soumission à l’enseignement clair de la Parole de Dieu. 12 L‘étude de la Bible ne consiste pas seulement à rechercher des textes isolés qui semblent prouver notre point de vue. L’étude de la Bible signifie plutôt que nous devons faire de l’exégèse, c’est-à-dire comprendre ce que l’auteur biblique dit, pourquoi il le dit et à qui.
Qu’est-ce que l’alliance de la grâce?
Dans les évangiles, notre Seigneur Jésus nous a laissé deux grands signes à observer jusqu’à son retour : le Repas du Seigneur et le Baptême. 13 Ces deux signes de la nouvelle alliance correspondent en gros aux signes de l’ancienne alliance que sont la circoncision et la Pâque. 14 Nous appelons le baptême et la Cène des signes d’alliance parce que c’est ainsi que Dieu lui-même les appelle. Ils sont les signes de sa relation d’alliance avec ceux qu’il aime, son peuple.
Le terme alliance est un mot très fréquent dans la Bible. En fait, l’alliance de Dieu avec les croyants est si importante qu’il est presque impossible de comprendre correctement la Bible en l’ignorant. 15 L’alliance de la grâce décrit la manière dont Dieu entre en relation avec son peuple. Elle implique un serment entre l’Éternel et son peuple dans lequel il promet à son peuple d’être son Dieu et son peuple, en réponse à la grâce de Dieu, jure une fidélité totale à l’Éternel. L’alliance de la grâce a été signée et scellée par le sang.
Dieu a conclu une alliance de grâce avec Adam, après la chute, dans le jardin. 16 Il a promis de sauver et de préserver Noé pendant le déluge et nous après. 17 Il a promis d’être un Dieu pour Abraham et ses enfants. 18 Avec chaque promesse, Dieu a attaché des conditions. La première, est la foi qui sauve que Dieu opère en nous (Romains 4:3). La seconde est de faire usage des signes et des sceaux de l’alliance. Dans Genèse 17. 7, 10-14 l’Éternel parle à Abraham de son alliance :
J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi. C’est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi: tout mâle parmi vous sera circoncis. Vous vous circoncirez; et ce sera un signe d’alliance entre moi et vous. A l’âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos générations, qu’il soit né dans la maison, ou qu’il soit acquis à prix d’argent de tout fils d’étranger, sans appartenir à ta race. On devra circoncire celui qui est né dans la maison et celui qui est acquis à prix d’argent; et mon alliance sera dans votre chair une alliance perpétuelle. Un mâle incirconcis, qui n’aura pas été circoncis dans sa chair, sera exterminé du milieu de son peuple : il aura violé mon alliance.19
L’Éternel a donné une marque par le sang comme signe à Abraham que lui et ses enfants appartenaient à l’Éternel. De même, dans le livre de l’Exode 12. 1-13 ; vv.21-29, 43-51 ; Dieu se souvient de son alliance avec Abraham. 20
L’Éternel a également institué une célébration annuelle pour rappeler à son peuple comment il l’a racheté de l’esclavage en Égypte par sa miséricorde et sa bonté. 21 Comme signe et sceau de sa grâce salvatrice, il a institué le sacrement de la Pâque ainsi que de nombreuses autres fêtes. 22
La Pâque avait beaucoup de caractéristiques communes avec la circoncision. Toutes deux étaient faites avec le sang et associées aux promesses de l’alliance de Dieu. Cependant, la Pâque (comme les autres fêtes) différait de la circoncision de la même manière que le baptême et le repas du Seigneur. La circoncision, premier signe de l’alliance, s’appliquait aussi bien aux enfants qu’aux adultes et était une marque d’entrée dans le peuple de l’alliance de Dieu.
La fête de la Pâque était réservée à ceux qui étaient capables de comprendre les actes rédempteurs de Dieu, car il s’agissait d’un signe destiné à nourrir et à conduire à la croissance. Elle n’était pas un signe d’entrée dans l’assemblée visible de l’alliance du peuple de Dieu mais servait de moyen de renouvellement de l’alliance de la grâce.
Existe-t-il encore une alliance de la grâce?
Tout comme Dieu a conclu une alliance avec Abraham, il a promis une nouvelle alliance qui viendra plus tard. 23 Il a établi cette nouvelle alliance par le sang du Seigneur Jésus-Christ. 24 Le Seigneur Jésus a consciemment et spécifiquement établi « la nouvelle alliance ». 25 L’apôtre Paul a dit qu’il était « un serviteur de la nouvelle alliance ». 26 Comment cela est-il possible s’il n’y a qu’une seule alliance de grâce ? La nouvelle alliance est nouvelle par rapport celle faite avec Moïse mais pas par rapport à Abraham ou Adam. 27
C’est le point de Galates 3.1-29 ; 4.21-31, et 2 Corinthiens 3.7-18 où Paul dit que la gloire de l’ancienne alliance s’estompait mais que la gloire de la nouvelle alliance est permanente. Le message des chapitres 3 à 10 de l’épître aux Hébreux est que l’ancienne alliance (sous Moïse) était préparatoire à la nouvelle alliance. Le thème fondamental d’Hébreux 11 est qu’Abraham avait une foi en la nouvelle alliance, c’est-à-dire qu’il anticipait une cité céleste et la rédemption que nous avons en Christ.28
La promesse demeure, les circonstances changent
Maintenant que la promesse de l’alliance de la grâce a été accomplie, les circonstances de l’alliance ont changé. Nous, qui vivons après l’œuvre de la croix nous voyons les choses différemment, car nous vivons dans les jours de l’accomplissement. En termes bibliques, nous vivons dans les « derniers jours ». 29 Nous avons la Bible complète et le don de la présence permanente du Saint-Esprit. 30
L’ancienne alliance était conçue pour diriger l’attention vers le sacrifice de Jésus sur la Croix. 31 Les anciens signes comme la Pâque et la circoncision ainsi que les autres sacrifices et cérémonies faites avec du sang ont été remplacés. Pourtant, nous vivons toujours avec un accord d’alliance avec Dieu, et les images du sang de Christ ont été remplacées par des signes (rappels) et des sceaux non sanglants.
Pourquoi l’alliance de la grâce est-elle importante?
Parce qu’il s’agit d’une partie essentielle de l’Écriture sans laquelle la Bible ne peut pas être comprise correctement. Par exemple, parce que Dieu administre son salut par l’alliance et parce qu’il n’y a qu’une seule alliance de la grâce, il y a un seul salut, une seule promesse de grâce (Jésus Christ) et un seul peuple de Dieu. Ainsi, l’alliance de la grâce unifie toute l’Écriture. 32 Dieu a fait une promesse de salut à Adam et Ève. 33 Il a répété la promesse à Abraham, que Paul appelle « le père » de tous les croyants. 34 Tous les croyants sont sauvés en raison de la fidélité de Dieu à sa promesse d’alliance. 35
L’alliance de la grâce est importante car elle explique aussi la vie chrétienne. Le Dieu que nous servons est celui qui nous a gracieusement et souverainement sauvés. De même que la voie du salut pour Adam était la même que pour nous (la foi en l’œuvre achevée du Christ), les normes morales de la vie chrétienne sont essentiellement les mêmes d’une époque à l’autre.
L’alliance de la grâce est au cœur de la compréhension que nous avons de nous-mêmes en tant que chrétiens. Dieu fait et garde l’alliance et nous sommes son peuple de l’alliance.
Comment les alliances ont-elles été conclues ?
La circoncision était le signe donné à Abraham. 36 L’alliance et le signe de l’alliance étaient si étroitement identifiés que le Seigneur a appelé le signe de la circoncision « mon alliance ». Quiconque n’était pas circoncis, était « retranché » du peuple de l’alliance. 37 Dans les Écritures de l’ancienne alliance, l’expression « faire une alliance » était exprimée par les mots : « couper une alliance », c’est-à-dire procéder à l’ablation du prépuce du pénis de l’homme adulte non circoncis ou du nourrisson hébreu de huit jours. 38 Être circoncis, c’était être identifié à Dieu, être « coupé » du monde et faire partie du peuple visible de l’alliance de Dieu.
L’acte de circoncision implique la prestation d’un serment. « Si je ne respecte pas l’alliance, que la destruction illustrée par la coupure du prépuce m’arrive réellement ».39 C’est pourquoi le Seigneur a parlé de « couper » les personnes qui rompent l’alliance dans Genèse 17.14. Dans Exode 4.25, 12.15, 30.33,38 ; Lévitique 7.20-25 ; Psaume 37 ; Ézéchiel 14.8-17, 25.7-16, l’Écriture a utilisé le même verbe pour « couper » les briseurs d’alliance que pour « couper » une alliance dans Genèse 15.18.
Le Seigneur s’est placé sous cette malédiction en Genèse 15.17-21. Il a scellé sa promesse à Abraham en passant entre les morceaux d’animaux comme signe qu’il tiendrait sa promesse. Il a reçu la malédiction sur lui-même dans le Seigneur Jésus-Christ qui a été « frappé par Dieu, frappé par lui et affligé… retranché du pays des vivants ».40 Galates 3.13,14 ; 2 Corinthiens 5.21 enseignent clairement que Jésus est devenu péché et a enduré les malédictions de la rupture de l’alliance pour ceux qui croient. 41
Puisque l’alliance de la grâce a été conclue par Dieu, c’est lui qui en fixe les termes. La Parole de Dieu dit qu’avant d’être « en Christ », nous étions morts dans nos péchés et nos offenses. En tant que personnes mortes, nous ne pouvions pas plus nous sauver nous-mêmes qu’Israël ne pouvait se sortir d’Égypte.42 Parce que Dieu est souverain, c’est lui qui a le dernier mot sur qui reçoit le baptême et le repas du Seigneur et comment il le reçoit.
Quelles sont les relations entre les alliances ?
Le Seigneur Jésus a accompli les signes du sang et la préfiguration de la circoncision et les a remplacés par des signes non sanglants. 43 La mort de Jésus Christ était la réalité vers laquelle pointaient les anciens signes et sceaux.
Maintenant, le Christ étant mort, il n’y a plus besoin des anciens sacrements et fêtes. L’Écriture enseigne que, par la foi, tous les croyants sont morts avec Christ. 44 Si Christ est mort maudit et que nous sommes morts avec lui, alors, par la foi en Christ nous avons subi la malédiction impliquée par la circoncision. Colossiens 2.20 et Philippines 3.3 disent explicitement que par la foi, dans la mort de Christ, tous les croyants ont subi la circoncision.
Romains 6.2-10 dit que nous sommes baptisés dans la mort de Christ. Autrement dit, lorsque le signe de l’alliance est appliqué, le destinataire est identifié à la mort et à la malédiction de Jésus Christ.
La principale différence entre l’ancienne et la nouvelle alliance est que ce que l’ancienne alliance promettait à travers les cérémonies et les sacrifices, a été accompli en la personne et l’œuvre de Jésus. Les Écritures de la nouvelle alliance font constamment référence à l’ancienne alliance. Romains 3.21, 9.27, 11.13-32 ; Luc 24.27 ; Hébreux 9.15 et tout le chapitre 11 enseignent tous que l’alliance de la grâce instituée par Dieu à travers Abraham se poursuit dans la nouvelle alliance. La Parole de Dieu enseigne clairement que les croyants de la nouvelle alliance sont « l’Israël » de la nouvelle alliance. 45 Quiconque croit est le véritable fils d’Abraham. 46 Romains 9.6-9 enseigne qu’un Juif est celui qui aime le Messie Jésus et ne se fie qu’à lui pour son salut. 47
Ainsi, nous ne pouvons pas dire qu’il existe deux « églises » ou peuples de Dieu complètement différents. Paul enseigne clairement dans Romains 2.29 ; 4 [tout le chapitre] ; 9.6-9 et Jésus enseigne explicitement dans Jean 8.31-58 que personne n’est sauvé en étant Juif. 48
Quel est le lien entre la circoncision et le baptême ?
Le lien entre le baptême et la circoncision est très clair dans Colossiens 2.11-12. Le lien n’est pas direct, mais indirect et le point de contact entre eux est le Christ. Le baptême est le signe et le sceau de cette circoncision. Au verset 11, Paul dit « Et c’est en lui [c’est-à-dire en Christ] que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ… », et au verset 12, il dit exactement comment nous avons été circoncis dans et par Christ : « ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi… »49 Pour Paul, dans la nouvelle alliance, notre union avec le Christ est notre circoncision. Dans le baptême, nous sommes identifiés au baptême et à la circoncision du Christ, pour ainsi dire, sur la croix. Ni le baptême ni la circoncision n’opèrent cette union (ex opere operato = « dans le fait il est fait » en latin), c’est Dieu l’Esprit qui nous unit au Christ, nous rend vivants et nous donne la foi.
L’idée à ne pas manquer est que, dans l’esprit de Paul, le baptême et la circoncision sont tous deux des signes et des sceaux du baptême et de la circoncision du Christ sur la croix pour nous. Par la foi, nous sommes unis à la circoncision du Christ et par l’union avec Jésus Christ, nous devenons participants de sa circoncision et de son baptême. Parce que la circoncision annonçait la mort du Christ et que le baptême nous rappelle la mort du Christ, ils sont étroitement liés dans l’esprit de Paul et presque interchangeables. Le but de Paul ici est de nous enseigner notre union avec Christ, mais en cours de route, nous voyons comment il pense au baptême et à la circoncision et sa pensée devrait guider la nôtre.
L’une des raisons pour lesquelles Paul s’est si fortement opposé à l’imposition de la circoncision aux chrétiens par les judaïsants est que, par la foi, nous avons déjà été circoncis en Christ, dont le baptême est le signe et le sceau. 50 Nous avons déjà été identifiés comme appartenant à Dieu et nous avons subi la malédiction en Christ. La circoncision physique n’est donc pas nécessaire dans la nouvelle alliance. Paul dit à ceux qui veulent se circoncire, d’aller jusqu’au bout et de s’émasculer. 51
Actes 2.38,39 met en équation la circoncision et le baptême. Dans Actes 2.38, l’apôtre Pierre appelle à la repentance, à la foi en Christ et au baptême des Juifs qui écoutent sa prédication. Au v. 39, il donne la raison de cette action : « Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. » L’apôtre Pierre utilise consciemment dans sa prédication la même formule que celle que l’Éternel lui-même a utilisée lorsqu’il a institué le signe de la circoncision dans la Genèse 17, et que les Juifs à l’écoute ont précisément comprise.
Quelles sont les relations entre la foi et la circoncision ?
Romains 4.1-8,13-25 enseigne qu’Abraham a été justifié par la grâce seule, par la foi seule et non par les œuvres et pourtant Dieu a exigé qu’Abraham se fasse circoncire. Romains 4.11 dit que la circoncision était un signe et un sceau « de la justice qu’il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis ». La circoncision était un signe de l’alliance de Dieu avec Abraham et avec les enfants d’Abraham, tous ceux qui croient en Christ. 52 La signification de la circoncision était spirituelle et pas seulement extérieure. La circoncision, signe de la foi et de l’entrée dans le peuple de l’alliance en tant que membre, s’appliquait également aux enfants. 53
Quelle est la relation entre la foi et le baptême ?
Actes 2.38-39 dit,
Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés et vous recevrez le don du Saint Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera.
Pour les adultes convertis, le baptême est un signe de ce que le Christ a fait pour eux : il les a pardonnés et les a lavés. Les adultes convertis sont baptisés au nom de Jésus-Christ. Le pardon se fait par la foi en Christ. Le baptême est un signe de notre nouveau statut auprès de Dieu par la foi. Remarquez le verset 39 : « La promesse (du salut à ceux qui croient) est pour vous, pour vos enfants ».
Notre foi est dans le Christ qui est mort pour nous. Le baptême est un signe d’être uni à lui dans sa mort par la foi. Pierre dit que les eaux du déluge de Noé symbolisent le baptême, car le baptême est un signe de la mort au péché, du lavage du péché par le sang de Christ, et de la vie par la foi en Christ. 54
Toute personne, (adultes et enfants), qui a été baptisée doit être unie par la foi en Christ pour le salut. Les adultes convertis non baptisés professent leur foi avant le baptême. Les enfants de croyants qui ont reçu le signe dans leur enfance professent leur foi dès qu’ils en sont capables. Tous deux sont responsables devant Dieu d’être fidèles à la grâce représentée par le signe et le sceau qu’ils ont reçus. 55
Que fait le baptême ?
Le baptême et le repas du Seigneur proclament le même message que la Parole écrite de Dieu : le salut est un don gratuit de Dieu, il n’est pas gagné ou mérité. Nous sommes sauvés par la grâce seule, par la foi seule, en Christ seul.56 De même que Dieu le Saint-Esprit a inspiré les Écritures, de même Dieu a ordonné, dans sa Parole, le baptême et le repas du Seigneur.
Les signes de l’alliance ont été donnés pour renforcer notre confiance en Christ. Le baptême et le repas du Seigneur n’ont ni plus ni moins de pouvoir que la Parole écrite de Dieu. 57 Dans les Écritures, le baptême et la Cène sont considérés comme des signes et des sceaux de l’alliance de la grâce entre Dieu et son peuple. En tant que signes, les signes de l’alliance sont des rappels visibles du grand acte de rédemption que Dieu a accompli. En tant que sceaux, ils sont la manière dont Dieu sépare son peuple de ceux du monde. Ils nous donnent la promesse de Dieu que, par exemple, aussi sûrement que nous sommes lavés par l’eau, nous sommes, par la foi, lavés par le sang du Christ. Tout comme dans la prédication de la Parole, le Saint-Esprit renforce notre foi par l’utilisation de ces signes et sceaux d’alliance.
Le baptême n’est pas une fin en soi. Au contraire, il n’est que le début d’une vie de foi et de disciple fidèle en Jésus. Comme le rappelle Pierre, ce n’est pas le baptême qui sauve :
Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus Christ….58
Parce que les sacrements sont des signes et des sceaux, ils ne sauvent pas en eux-mêmes. Ils témoignent de la grâce de Dieu, ils nous dirigent vers le Christ et nous scellent son salut. De même que la circoncision ne sauve pas, le baptême ne sauve pas non plus. 59
Où la nouvelle alliance enseigne-t-elle le baptême des enfants ?
Du point de vue de l’alliance de la grâce, tout commandement de baptiser est un commandement de baptiser les enfants des croyants. Grâce à la promesse de l’alliance de la grâce, Dieu est un Dieu non seulement pour les croyants adultes, mais aussi pour leurs enfants. C’est pourquoi, dans 1 Corinthiens 7.14, Paul dit que les enfants des croyants sont « saints ». Paul a délibérément utilisé le langage cérémoniel de l’ancienne alliance pour enseigner aux Corinthiens que leurs enfants ne devaient pas être considérés comme n’appartenant pas au peuple visible de Dieu. Pour utiliser le langage de l’ancienne alliance, les enfants des croyants sont « purs » et ont donc le droit de partager les bénédictions liées à l’appartenance au peuple visible de Dieu, y compris le baptême.
Jésus a avancé le même argument dans Marc 10.14. Il dit que le Royaume de Dieu « appartient » aux enfants des croyants. En Actes 2.39, Pierre inclut spécifiquement les enfants dans l’accomplissement de la promesse. Dans Éphésiens 6,1, Paul s’adresse aux enfants comme s’ils faisaient partie du peuple de l’alliance de Dieu. 60
De ce point de vue, Matthieu 28.19 et Actes 2.38,39 sont des commandements directs de baptiser les enfants en bas âge. Il est vrai qu’il n’existe pas de commandement explicite de « baptiser les enfants ». Ce commandement n’existe pas parce qu’il n’y a pas besoin d’un tel commandement. Il n’y a pas non plus de verset explicite qui déclare que Dieu est Un en trois personnes, mais la Parole de Dieu enseigne l’existence de la Trinité tout au long du texte.
Cependant, l’Écriture ne déclare nulle part que les enfants ne doivent plus recevoir de signe d’alliance. Si l’on a besoin d’un commandement explicite pour baptiser les enfants, alors nous devrions cesser d’admettre les femmes à la table du Seigneur, puisqu’il n’y a pas de commandement direct pour permettre aux femmes de partager la Cène. C’est clairement absurde.
La bonne question n’est donc pas de savoir où l’Écriture enseigne explicitement le baptême des enfants, mais plutôt où elle renverse le commandement de Dieu à Abraham d’administrer le signe et le sceau de l’alliance aux enfants de parents croyants. Pendant deux mille ans, le peuple de Dieu a appliqué le signe de l’alliance de Dieu aux enfants des croyants. Tout Juif fidèle a compris que la circoncision était un rappel visible de son appartenance au peuple de Dieu. Ne pas circoncire ses fils, c’est les déclarer coupés du peuple de Dieu, de sa grâce et de ses promesses. Ne pas circoncire ses enfants était impensable.
Certains prétendent que parce que la nouvelle alliance est nouvelle, les enfants ne devraient plus recevoir le signe de l’alliance. Il est vrai que des changements accompagnent l’institution de la nouvelle alliance. Autrefois, le signe d’admission ne s’appliquait qu’aux hommes. Maintenant, les hommes et les femmes reçoivent le signe d’admission. Ce sont des changements qui découlent des signes pré-figuratifs et des promesses (= la circoncision) à des signes d’accomplissement (= le baptême). Ainsi, le passage de la circoncision au baptême était un changement de circonstances et non de substance.
Exclure les enfants de parents croyants du signe d’admission dans le peuple visible de l’alliance ou dire que Dieu ne veut plus que les enfants soient considérés comme faisant partie de la communauté visible du peuple de Dieu n’est pas un simple changement de circonstances mais plutôt un changement radical dans la manière dont Dieu traite son peuple.
Pour changer le commandement clair de Dieu à Abraham, on s’attendrait à une parole claire de Dieu sur le sujet, mais nulle part la Parole de Dieu ne dit aux croyants de cesser d’appliquer le signe de l’alliance à leurs enfants. Puisque les Écritures de la nouvelle alliance ne nous disent jamais de ne pas appliquer le signe de l’alliance à nos enfants, nous avons toutes les raisons de croire que les enfants des croyants doivent recevoir le signe d’entrée dans le peuple de l’alliance.
Les apôtres baptisaient les enfants des croyants
En fait, il existe de nombreuses preuves concrètes dans les Écritures du Nouveau Testament que le baptême était appliqué aux enfants en bas âge.
Dans l’ancienne comme dans la nouvelle alliance, Dieu parle aux foyers et les « sauve ». Dans le langage de la Bible, la maison d’une personne ne se réfère pas accessoirement mais principalement aux enfants. 61 L’accent mis sur le « foyer » ou la « famille » indique une continuité entre le point de vue communautaire de l’ancienne alliance et celui de la nouvelle alliance. 62 Les enfants sont considérés comme faisant partie d’un foyer d’alliance, d’une unité d’alliance. Le signe dans l’Écriture s’applique à l’ensemble du foyer. 63
L’Écriture utilise cette formule de foyer dans plusieurs passages clairs qui montrent une grande unité entre la pratique de l’ancienne alliance et celle de la nouvelle alliance (= le baptême). 64 Nous savons que lorsque Luc a écrit le livre des Actes, il a été sélectif dans ses rapports. Ainsi, il est important de noter que proportionnellement, lorsque nous comparons le nombre de baptêmes de foyers aux autres baptêmes dans les Actes, les baptêmes de foyers sont courants. Dans les Actes, comme pour la circoncision dans l’ancienne alliance, le baptême est une affaire familiale et les textes qui parlent de foyer le prouvent.
Lydia, le geôlier, et Crispus
À Philippes, dans un « lieu de prière », Paul et ses collaborateurs ont rencontré Lydie, une païenne que l’on appelait « un craignant de Dieu », c’est-à-dire quelqu’un en marge de la synagogue mais qui n’en était pas membre à part entière. 65 Après avoir entendu l’Évangile, « le Seigneur lui ouvrit le cœur » et « elle a été baptisée, avec sa famille ». On ne peut raisonnablement soutenir qu’il n’y avait pas d’enfants dans cette maison. 66
Paul a été emprisonné pour son ministère auprès d’une jeune fille possédée par un démon. Jésus les a délivrés de la prison en envoyant un tremblement de terre. Leur geôlier a entendu l’évangile et a professé sa foi.
Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens. (Actes 16, 33,34).
Comme dans le cas de Lydie, Luc communique la nature d’alliance du baptême par l’utilisation de l’oikos (formule correspondant au foyer d’une famille).
Après avoir été rejeté par la synagogue de Corinthe, Paul se rendit « à côté » chez Titius Justus, un autre païen « craignant Dieu ». Là, Crispus, « le chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa famille. Et plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Paul, crurent aussi, et furent baptisés ». (Actes 18.8).
Ces modèles étaient identiques à ce qui s’est passé en Israël pendant 2000 ans : Les païens adultes convertis ont été circoncis ainsi que leurs enfants mâles, conformément à Genèse 17.10-14. Il est certain que ces adultes convertis devaient confesser leur foi.67 Les adultes croyants et leurs enfants sont décrits par le mot « foyer ». 68
Abraham est une figure de la nouvelle alliance
Il est également important de se rappeler que tout ce qui a été donné avant Jésus n’est pas éliminé dans la nouvelle alliance. Le fait que nos bibles soient divisées en deux parties, l’ancien et le nouveau testament donne à certains croyants l’impression que tout ce qui se passe avant la naissance de Jésus fait partie de l’ancienne alliance. Ceci n’est pas exact.
Lorsque la Bible utilise le terme « ancienne alliance », elle fait référence à la période allant de Moïse jusqu’au début de la nouvelle alliance. Tout ce qui se passe dans la Bible avant Jésus – à savoir la période allant d’Adam à Abraham – ne fait pas partie de l’ancienne alliance proprement dite. 69
Jésus a dit dans Jean 7, 22 que la circoncision ne vient pas de Moïse, mais des patriarches.70 Cela signifie que la circoncision n’appartient pas, à l’origine, à l’ancienne alliance (Moïse) mais à Abraham.
Abraham a une relation très spéciale avec les croyants de la nouvelle alliance. En Romains 4,1-25, Paul dit qu’Abraham est le « Père » de ceux qui croient. De même, dans Galates 3, 29, il est dit que tous les croyants sont « la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse ».71
À bien des égards, Abraham est une figure de la nouvelle alliance. Les croyants sont ses descendants spirituels. 72 On dit qu’il attendait avec impatience la première venue de Jésus. 73 Il est un modèle de foi pour les croyants dans Hébreux 11, 8-19 et dans Galates chapitres 3 et 4. Ainsi, ce qui est vrai pour Abraham est généralement vrai pour les croyants de la nouvelle alliance. Tout comme la foi d’Abraham en Jésus (Jean 8, 56) est un modèle pour les croyants de la nouvelle alliance, sa circoncision et celle d’Isaac sont aussi un modèle pour le baptême de la nouvelle alliance.
Mais la circoncision n’était-elle pas un signe de bénédictions extérieures seulement ?
Dans Romains 4, 9-11, Paul dit qu’Abraham a cru avant d’être circoncis. Il a reçu le signe de la circoncision comme un signe de la grâce de Dieu à son égard. Abraham aimait Dieu, pas la terre promise. L’épître aux Hébreux nous enseigne à plusieurs reprises qu’Abraham, Moïse et les autres croyants qui sont nés avant Jésus, ont cherché une cité céleste et non pas simplement la Canaan terrestre. 74
Les croyants nés avant Jésus n’ont reçu aucune bénédiction en dehors de la foi. Comme le baptême de la nouvelle alliance, la signification de la circoncision était spirituelle et pas seulement extérieure. 75
Comment pouvons-nous baptiser des enfants qui ne comprennent pas ce qui leur arrive ?
Les bébés circoncis sous Abraham et Moïse comprenaient-ils ce qui leur arrivait ? Bien sûr que non. Comment Abraham, Isaac et Jacob ont-ils été sauvés ? Par la grâce seule, par la foi seule, en Christ seul. 76 Le fait que Dieu n’ait pas exigé des enfants des croyants qu’ils comprennent le signe d’admission dans la communauté de l’alliance visible avant qu’il ne soit donné, ne signifie pas qu’ils n’avaient pas besoin de le comprendre en grandissant. Ils en avaient certainement besoin. La même responsabilité incombe à chaque chrétien aujourd’hui. Chaque fois que les chrétiens viennent à la table du Seigneur, ils renouvellent l’alliance, reçoivent à nouveau la promesse de l’Évangile, font le serment d’obéir à Dieu et renouvellent leur baptême.
En fait, chaque plainte soulevée contre le baptême d’alliance peut être soulevée contre la circoncision d’alliance. Si ces plaintes étaient invalides pour la circoncision, elles sont invalides pour le baptême.
La repentance et la foi ne sont-elles pas nécessaires avant le baptême ?
Il est vrai qu’en s’adressant à des adultes juifs (Ac 2,38), Pierre a ordonné : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés. » Il ne s’ensuit pas, cependant, que seuls les adultes qui peuvent comprendre et suivre ce commandement peuvent recevoir le signe d’entrée dans la communauté de l’alliance. Cela aurait éliminé toutes les circoncisions de nourrissons. De toute évidence, Dieu a ordonné la circoncision des enfants des croyants.
Remplacez le mot « circoncis » par le mot « baptisé » dans Actes 2, 38. Pour les Juifs, dont la Bible était constituée des Écritures de l’ancienne alliance, cela aurait été parfaitement logique : renoncer au péché et recevoir le signe de l’alliance. Le cas d’Actes 2, 38 est parallèle à celui de l’étranger qui a pris le signe d’entrée dans le peuple de l’alliance, Israël. Il devait se détourner de ses anciennes habitudes et suivre le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Le fait que les adultes devaient faire une profession de foi avant la circoncision n’empêchait pas le Seigneur d’exiger qu’ils circoncisent leurs fils en bas âge. 77
Il ne faut pas non plus ignorer Actes 2. 39 où Pierre donne la raison positive du baptême :
Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera.
La Parole de Dieu dit que la promesse s’applique aux enfants des croyants ainsi qu’à ceux qui sont assez âgés pour se repentir. Pierre a délibérément répété la promesse de l’alliance donnée à Abraham dans Genèse 17. 7 et leur a ordonné de baptiser leurs enfants.
La foi n’est-elle pas nécessaire pour entrer dans la vie chrétienne ?
Cette question semble supposer que, d’une certaine manière, la foi n’était pas aussi nécessaire pour Moïse ou Abraham. Une telle implication est fausse. Le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux enseigne que tous les héros de la foi qui ont vécu avant la naissance de Jésus ont obéi à Dieu dans la foi. 78 Si la foi était nécessaire dans l’ancienne alliance et que les enfants recevaient le signe de l’alliance, le fait que les adultes devaient exprimer leur foi par la circoncision n’exclut pas que les enfants des croyants reçoivent le signe de l’alliance dans la nouvelle alliance.
Le point de vue exprimé dans cette objection nie l’unité de l’alliance de la grâce. Il soutient que Dieu traite son peuple de deux manières sensiblement différentes dans la Bible.
Dire que le baptême est avant tout l’expression de ma foi c’est mal comprendre la foi, le salut et le signe de la grâce de Dieu. Le baptême est le signe de Dieu qu’il place sur moi à travers l’Église, que je sois enfant ou adulte. C’est le signe de Dieu, de ce qu’il a fait. Le baptême n’est pas, en premier lieu, un signe de ma foi. Le baptême est un signe (et un sceau) de la grâce de Dieu. 79 La circoncision est toujours un signe de la grâce de Dieu qui a conclu l’alliance avec Abraham. De même, le baptême est un signe de la grâce de Dieu qui inclut les adultes convertis ou les enfants en bas âge des croyants.
Les enfants en bas âge doivent-ils venir à la table du Seigneur ?
Dieu a institué deux types de sacrements. La circoncision, comme le baptême, était un sacrement d’initiation à la communauté visible de l’alliance. La fête de la Pâque (ainsi que les autres fêtes), comme la Cène, était un signe de renouvellement de l’alliance pour renforcer le peuple de Dieu. Ainsi, les différents sacrements remplissent des fonctions différentes, ont des participants différents et des exigences différentes. 80
Il est clair, d’après l’institution de la Pâque, que les enfants qui y participaient devaient être suffisamment âgés pour comprendre la signification de la Pâque. 81 Cette même exigence n’était pas faite aux enfants pour qu’ils soient circoncis. Cette distinction découle des différentes fonctions des signes et des sceaux. La circoncision était un signe d’entrée dans l’alliance appliqué aux enfants et aux adultes qui n’avaient jamais été circoncis. Par sa nature, la circoncision (et le baptême qui la remplace) ne peut être appliquée à nouveau. 82 Le repas du Seigneur, cependant, par sa nature, est destiné à être célébré à plusieurs reprises dans la vie du croyant. 83 C’est parce que le signe et le sceau de l’initiation sont distincts du signe et du sceau du renouvellement.
Ce même principe était également en vigueur dans la communauté de la nouvelle alliance. Il est latent dans le principe de l’apôtre Paul selon lequel celui qui prend part au repas du Seigneur doit être conscient de la nature spirituelle du repas (1 Corinthiens 11. 29). En vertu de ce principe (chaque signe a sa propre fonction), il est approprié de baptiser les enfants mais il est inapproprié de permettre aux enfants de participer à la cène.
Conclusion
La réponse aux questions sur le baptême réside dans la nature de Dieu. Il ne change pas et ses promesses ne changent pas. Il ne change pas la façon dont il sauve son peuple. Seules les circonstances dans lesquelles cette promesse est administrée changent.
Dieu est un Dieu fidèle, de grâce, aimant, patient, bon, miséricordieux, qui fait des alliances (promesses) et les respecte. 84 Notre Dieu de grâce a fait une promesse d’alliance en donnant à Abraham une « semence » et en lui envoyant un Sauveur, qu’il a accomplie en Jésus-Christ. 85 En Christ, nous devenons les descendants et les héritiers d’Abraham. La même promesse que Dieu a faite à Abraham, il nous l’a faite :
« J’établirai mon alliance comme une alliance éternelle entre moi et vous et vos enfants après vous pour les générations à venir, pour être votre Dieu et le Dieu de vos enfants. » 86
Dieu a été bienveillant envers Abraham. Dieu fait grâce envers nous. Il nous a donné des rappels et des marques visibles de cette grâce, dont le baptême.
Soyez comme des Béréens, cherchez dans les Écritures pour voir si ce qui a été dit ici est vrai. 87 La Parole de Dieu est, après tout, notre règle absolue pour la foi et la vie. Si vous êtes un parent chrétien qui n’a pas présenté vos enfants au baptême, je vous invite à le faire dès que possible.
Si vous avez fait une profession de foi en Jésus comme votre Sauveur et Seigneur, mais que vous n’avez pas été baptisé, je vous invite à trouver une église réformée biblique et confessionnelle dans votre région et à chercher à devenir membre et à vous faire baptiser.
Si vous êtes baptisé, mais que vous avez négligé la grâce de Dieu, en négligeant votre baptême, en ne vivant pas avec reconnaissance, en ne servant pas et n’aimant pas Jésus de tout votre cœur, je vous appelle à vous détourner de votre ingratitude, à confesser vos péchés, à demander et à recevoir le pardon de Dieu. 88
Chrétiens, votre baptême est une bonne nouvelle, un rappel et une promesse que si tu crois tu as été acheté à un prix élevé et aspergé du sang du Christ. 89 Réjouissez-vous de la grâce de Dieu et soyez fidèle à la Parole de Dieu. Si vos enfants ont reçu le baptême d’alliance, veillez à prendre votre serment au sérieux. Rappelez-vous que vous avez fait le serment d’élever vos enfants « dans l’éducation et l’instruction du Seigneur » en les instruisant à la maison dans la Parole de Dieu et dans une confession réformée telle que le Catéchisme de Heidelberg (1563) ou le petit catéchisme de Westminster (1647) et en les inscrivant à l’instruction du catéchisme dans une congrégation réformée confessionnellement fidèle. 90
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ENDNOTES
* Révisé en août 2004. Les références au Nouveau Testament grec sont tirées de la 3ème édition du Nouveau Testament grec de la United Bible Society et de la 26ème édition de Nestle-Aland. Les références à la Bible hébraïque sont tirées de la Biblia Hebraica Stuttgartesnsia (© 1977). Les références à la Septante (la traduction grecque du T.O. utilisée par les auteurs du T.N., abrégée LXX) sont tirées de l’édition Rahlfs. Dans la plupart des cas, j’ai fourni mes propres traductions anglaises. Néanmoins, cet essai a consulté un certain nombre de traductions bibliques anglaises, dont la New International Version (©1984, International Bible Society), la New American Standard (1971) et la Revised Standard Version (1951).
1 Ces catégories sont approximatives. Par exemple, par baptiste, je n’entends pas seulement ceux qui fréquentent les congrégations baptistes, mais plutôt la plupart des congrégations évangéliques d’Amérique du Nord qui ne baptisent pas les enfants. Notez également qu’il existe d’autres traditions chrétiennes qui ne figurent pas dans cette liste et qui exercent une certaine influence en Amérique du Nord. Par exemple, la tradition Campbellite (The Church of Christ ; the Christian Church) enseigne un type de régénération baptismale (ressemblant formellement à la position luthérienne) mais nie le baptême des enfants (ressemblant formellement à la position baptiste).
2 Voir le Catéchisme de l’Église catholique (1994), 1210-84.
3 L’article 8 de la Foi et du Message baptistes adopté par l’Église baptiste du Sud (San Francisco, 1962) dit : « Le baptême chrétien est l’immersion d’un croyant dans l’eau au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. C’est un acte d’obéissance qui symbolise la foi du croyant en un Sauveur crucifié, enterré et ressuscité, la mort du croyant au péché, l’enterrement de l’ancienne vie et la résurrection pour marcher en nouveauté de vie dans le Christ Jésus. C’est un témoignage de sa foi en la résurrection finale des morts. En tant qu’ordonnance de l’Église, elle est une condition préalable aux privilèges de l’appartenance à l’Église et à la Cène. La Cène est un acte d’obéissance symbolique par lequel les membres de l’Église, en prenant part au pain et au fruit de la vigne, commémorent la mort du Rédempteur et anticipent sa seconde venue. » La position baptiste a reçu le soutien significatif de Karl Barth dans son ouvrage Church Dogmatics.
De nombreuses églises baptistes autorisent également la pratique de la présentation des bébés. Il semblerait que ce rite se substitue au baptême des enfants des croyants. Pourquoi ? Parce que les croyants savent instinctivement qu’ils doivent présenter leurs enfants à Dieu. Comme l’appel à la conversion à la fin d’un culte, il s’agit d’un substitut humain aux signes et sceaux d’alliance divinement institués que sont le baptême et la Sainte-Cène. Le baptême est le signe d’entrée ou d’initiation dans l’assemblée (église) de l’alliance visible. La présentation du bébé remplit cette fonction. De même, l’appel à la conversion remplace souvent efficacement la Cène comme occasion pour les croyants de répondre à la grâce de Dieu.
En ce qui concerne le mode de baptême, il existe deux procédures principales : l’effusion (aspersion, versement) et l’immersion. Historiquement, les chrétiens orthodoxes ont accepté n’importe quel mode de baptême chrétien. Les baptistes, cependant, ne reconnaissent généralement que l’immersion. Bien que cela n’ait pas toujours été le cas. « Les premiers baptistes n’immergeaient pas » (B. B. Warfield, “The Archeology of the Mode of Baptism”, Studies in Theology [Oxford, 1932], 347, n.10). Cela les unit également aux Campbellites et les distingue de la position réformée. Ces derniers ont historiquement pratiqué l’effusion.
La dispute sur le mode est en fait une dispute sur ce qui est l’action appropriée dans le baptême pour symboliser les vérités du baptême. Si le baptême est l’évangile rendu visible et si nous sommes baptisés en tant qu’acte d’identité avec la mort du Christ, alors comment devons-nous symboliser ces vérités ?
La pratique réformée de l’effusion s’inspire de la riche histoire de la pratique biblique de l’aspersion pour la sanctification et le salut. Le terme hébreu typique pour l’effusion/aspersion est Zaraq (par exemple, Exode 29.16-21) qui est traduit par une variété de termes dans les LXX. Deux des passages les plus intéressants pour comprendre l’arrière-plan biblique et la base de la pratique réformée de l’effusion sont la peinture de la Pâque sur les montants des portes avec le sang de l’Agneau (Exode 12,22) et Exode 24,1-8.
Dans le premier cas, le verbe hébreu « tremper » est Tabal qui a été traduit dans les LXX par Baptizen, renforçant apparemment le cas des Baptistes. Cependant, remarquez que la branche d’hysope a été « trempée » mais que le sang rédempteur a été « touché » (RSV) au montant de la porte. Dans ce dernier cas, Moïse « prit » le sang et l’aspergea (Zaraq/Kataskedannumi) sur le peuple, et dit : « Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a conclue avec vous… ». C’est ce genre d’image que Pierre a voulu invoquer lorsqu’il a parlé de l’aspersion (Rantismos) des chrétiens avec le sang du Christ (1 Pierre 1.2).
En fait, le mot baptise et son cognat Baptein est utilisé de manière routinière dans les LXX pour décrire les lavages cérémoniels. Les Juifs n’avaient pas l’habitude d’immerger des objets pour se purifier. Regardez deux immersions notables dans les Écritures de l’ancienne alliance. Pierre compare le déluge du jugement de Dieu au baptême (1 Pierre 3.20,21, voir aussi 2 Pierre 3.6,
7). Remarquez, dans le cas du baptême de Noé, qui était sec et qui était immergé. Il en va de même pour le « baptême » de Moïse dans la mer Rouge (voir 1 Corinthiens 10.1-13). L’Exode nous rappelle à plusieurs reprises que Moïse et les Israélites ont traversé « à sec » (Voir Exode 14.16, 22 ; 15.19 ; Psaume 66.6 ; Hébreux 11.29). Paul fait explicitement remarquer qu’Israël a été « baptisé dans la mer » et qu’il s’agissait pourtant d’un baptême à sec. Les seules personnes immergées étaient les armées de Pharaon. Il semblerait, dans l’esprit des Israélites, que le fait d’être immergé constituerait une identification non pas avec le Dieu de l’Exode, mais avec Pharaon. Cela ne serait guère approprié pour le baptême chrétien.
« Pourquoi, » pourrait-on demander, dans le Nouveau Testament, les gens vont-ils « en bas » ou « dans » la rivière pour être baptisés ? (Voir Matthieu 3.6,16 ; Actes 8.38). Il n’est pas certain que Jean ou Jésus aient été immergé. En pratique, si l’on veut baptiser dans le désert, il faut se tenir dans l’eau. Lors du baptême de masse d’Actes 2.41, il est peu probable que 3000 personnes aient été immergées dans l’eau de la ville. Si l’eunuque éthiopien a été immergé, Philippe qui l’a baptisé l’a été aussi. On utilise la même préposition grecque (Eis) pour les deux hommes. Donc, si l’opinion des immersionnistes est correcte, que le geôlier a été immergé, alors les deux hommes sont allés « dans » l’eau (c’est-à-dire ont été immergés). Plus probablement, les deux hommes sont allés « vers » l’eau ou peut-être les deux hommes se sont tenus « dans » l’eau. Pour plus d’informations sur le verbe baptiser, voir J. W. Dale, Baptizo (Philadelphie, 1869 [rééd. 1991-5]). Voir aussi Jay Adams, The Meaning and Mode of Baptism. Les Églises réformées qui aspergent les enfants le font sur la base de solides fondements bibliques et non par sentiment ou préférence personnelle.
4 L’article 9 de la Confession d’Augsbourg (1530) dit : « Ils enseignent que le baptême est nécessaire au salut, que par le baptême est offerte la grâce de Dieu et que les enfants doivent être baptisés. Étant offerts à Dieu par le baptême, ils sont reçus dans la grâce de Dieu. Ils condamnent les anabaptistes, qui rejettent le baptême des enfants et disent que les enfants sont sauvés sans baptême. »
5 Le Catéchisme de Heidelberg (1563), Q.69 dit : « Comment vous est-il signifié et scellé dans le saint baptême que vous avez part à l’unique sacrifice du Christ sur la croix ? Ainsi: le Christ a institué ce lavage extérieur avec de l’eau et y a joint cette promesse : je suis lavé par son sang et son Esprit de la pollution de mon âme, c’est-à-dire de tous mes péchés, aussi certainement que je suis lavé extérieurement avec de l’eau, ce qui enlève communément la souillure du corps » Q.70 : « Qu’est-ce que c’est que d’être lavé par le sang et l’Esprit du Christ ? C’est d’avoir le pardon des péchés de la part de Dieu par la grâce à cause du sang du Christ qu’il a versé pour nous dans son sacrifice sur la croix et aussi, d’être renouvelés par le Saint-Esprit et sanctifiés pour être membres du Christ, afin que nous puissions de plus en plus mourir au péché et mener une vie sainte et irréprochable » Q.72 : « Le lavage extérieur avec de l’eau est-il donc lui-même le lavage des péchés ? Non, car seul le sang de Jésus-Christ et l’Esprit Saint nous purifient de tout péché ». Voir Confession Belgique (1561), Art.34 ; Art. 27 des Trente-neuf Articles (1662) ; Confession de Westminster (1647), chapitre 28.
6 La Southern Baptist Convention est la plus grande dénomination protestante d’Amérique. L’Église évangélique luthérienne d’Amérique (ELCA) et l’Église Luthérienne Missouri Synod (LCMS) sont plus petites, mais beaucoup plus grandes que toutes les dénominations réformées confessionnelles additionnées.
7 Le mot technique pour ceux qui baptisent les enfants des croyants est pédobaptiste du mot grec pour enfant Pais plus le grec Baptizo qui a été amené directement en anglais.
8 Voir B. A. Gerrish, Grace and Reason. A Study in the Theology of Luther (Oxford, 1962) ; R. S. Wallace, Calvin’s Doctrine of Word and Sacrament (Edimbourg, 1953) ; W. P. Stephens, Theology of Huldrych Zwingli (Oxford, 1984).
9 W. Wall, The History of Infant Baptism (Londres, 1705). Joachim Jeremias, Infant Baptism in the First Four Centuries, trans. David Cairns (Philadelphie : 1960) et The Origins of Infant Baptism : A Further Study (Naperville : 1963) défend une lecture pédobaptiste de la pratique de l’église ancienne. Pour une lecture baptiste, voir Kurt Aland, Did The Early Church Baptize Infants ? trans. G. R. Beasley-Murray (Londres : 1963).
10 De nombreuses dénominations libérales ne confessent pas la Bible comme étant la Parole infaillible et inerrante de Dieu et semblent pratiquer le pédobaptême plus par sentiment que par conviction biblique. Le baptême d’alliance devrait être nettement distingué des pratiques malheureuses de ces églises qui baptisent les enfants indépendamment de l’état spirituel des parents. La pratique baptiste est également abusive. Tout comme il existe des églises qui baptisent les enfants sans tenir compte des restrictions bibliques, il existe des églises baptistes qui abusent également du baptême, même selon les normes baptistes.
11 Voir Jérémie 36.27 ; 1 Corinthiens 2.13 ; 2 Corinthiens 13.3 ; 1 Thessaloniciens 2.13 ; Hébreux 1.5 ; 2 Timothée 3.16 ; 2 Pierre 3.17.
12 L’autorité absolue de la Parole de Dieu est un point de départ crucial. Ce n’est pas une étude biblique que de supposer à l’avance ce que l’Écriture doit dire.
13 Voir Matthieu 28.18-20 ; Luc 22.7-23.
14 Genèse, chapitre 17 [tout] ; Exode, chapitre 12 [tout].
15 L’enseignement biblique de l’alliance est peut-être la ligne de démarcation la plus nette entre les conceptions baptistes et réformées de la Bible. Les érudits baptistes écrivent sur les alliances. Les théologiens chrétiens ont utilisé la doctrine biblique de l’alliance de la grâce pour enseigner l’unité du peuple de Dieu, l’unité de la voie du salut (le Christ) depuis le IIe siècle après J.-C. Depuis le début du XVIe siècle, cependant, les réformés ont travaillé plus étroitement avec ce fil conducteur biblique pour unir la doctrine biblique de la justification à la doctrine biblique de la sanctification. Depuis le début des années 1520, il y a eu un flot constant d’érudits réformés qui ont travaillé sur les relations entre l’alliance de la grâce et le baptême.
16 Genèse 3.14-16.
18 Genèse 15.1-18 ; 17 [tout] ; 1 Chroniques 16.16 ; Ps 105.8 ; Actes 3.25 ; 7 [tout] ; Romains 4 [tout] ; 9 [tout] ; Galates 3 [tout].
21 Exode 12.24-27.
22 Exode 19.5. Il ne faut pas confondre la vision sacerdotale (du latin n. sacerdos, prêtre), qui considère le pasteur comme un prêtre qui procure le salut au peuple de Dieu par les sacrements, avec le terme sacrement. Le terme sacrement vient du nom latin sacramentum. Ce terme désignait à l’origine un dépôt effectué dans le cadre d’un procès. Le terme signifiait également un serment. Cette dernière signification a été reprise par l’Église pour décrire les signes et les sceaux de l’alliance (serment). Voir Lewis et Short, A Latin Dictionary (Oxford, 1879), s.v., sacramentum.
23 Jérémie 31.32,33 ; Ézéchiel 34.25.
24 Luc 22.20 ; 2 Corinthiens 3.7-18 ; Hébreux 8.1-10.18.
25 Luc 22.20.
27 Luc 1.54,55,72,73 ; Actes chapitre 7.
28 1 Pierre 1.10-12.
29 Hébreux 1.2 ; 1 Pierre 1.20.
31 C’est pourquoi la Bible parle de « types » et « d’ombres ». Voir Romains 5.14 (la version française utilise le terme « modèle ») ; 1 Corinthiens 10.1-13 ; Hébreux 8 [tout].
32 Comparez Jérémie 31.31-34 avec Hébreux 7.22, chapitre 8, 9.15, 10.24.
33 Voir Genèse 3.14-16. Jésus a accompli cette promesse par sa mort sur la Croix.
34 Romains 4.11, 17.
35 Éphésiens 2.1-22, les Païens ont été amenés dans une relation d’alliance avec Dieu par la foi ; comparer avec Romains 11.17-24.
37 Dieu a failli prendre la vie de Moïse parce qu’il n’a pas circoncis son deuxième fils. Voir Exode 4.24-26. Sur les menaces liées à la circoncision, voir Genèse 17.14.
38 Genèse 15.18, Exode 24.8, 34.27 ; Deutéronome 4.23,5.2, 9.9.
39 Pour un exemple clair de cette malédiction, voir le livre de Jérémie. À plusieurs reprises, Dieu poursuit Israël pour ne pas avoir respecté les « termes de l’alliance ». En Jérémie 34 : 17-20, le Seigneur dit : « Les hommes qui ont violé mon alliance et qui n’ont pas rempli les conditions de l’alliance qu’ils ont conclue devant moi, je les traiterai comme le veau qu’ils ont coupé en deux et qui a marché entre ses morceaux. Les chefs de Juda et de Jérusalem, les magistrats, les prêtres et tout le peuple du pays qui ont marché entre les morceaux du veau. Je les livrerai à leurs ennemis qui en veulent à leur vie. Leurs cadavres serviront de nourriture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. » Il s’agit d’une reconstitution directe de la cérémonie du serment d’alliance de la Genèse 15.8-21. Dieu conclut gracieusement et souverainement une alliance avec son peuple, c’est-à-dire : « Je serai ton Dieu, vous serez mon peuple. » Cette promesse d’alliance est toujours scellée par le sang. Il s’agit d’une pratique courante dans le monde du Proche-Orient ancien. Voir K. A. Kitchen, Ancient Orient and the Old Testament (Downers Grove, 1966) ; M. G. Kline, The Structure of Biblical Authority, (Grand Rapids, 1972) Treaty of the Great King, (Grand Rapids, 1963) ; G. E. Mendenhall, Law and Covenant in Israel and the Ancient Near East (Pittsburgh, 1955). Il ne s’agit pas d’un phénomène propre à l’ancienne alliance. Dans Galates 5.12, Paul souhaite cette même malédiction aux ennemis de l’Évangile.
40 Voir le Chant du Serviteur souffrant en Esaïe 52.13-53,12.
41 Esaïe 53.4,8 ; Hébreux 13.12 ; voir la section ci-dessus sur le fait d’être « coupé » de l’alliance. Voir également Deutéronome 21.22,23.
4242 Éphésiens 1, 1-15 ; 2, 1-10.
44 2 Timothée 2.11 ; Romains 6.2,5,6,8.
45 Éphésiens 2.1-13 3.6 ; 1 Pierre 2.9,10, 4.17.
46 Romains 4.11,17.
47 1 Corinthiens 10.3 ; Éphésiens 2.8-9.
48 Galates 5.2-6.
49 Le premier mot du v. 39 « ayant été enterré » (suntapheis de sunthapto) est un participe qui décrit les circonstances dans lesquelles les croyants sont circoncis. Voir l’excellente discussion de la relation entre la circoncision et le baptême dans Typology de Patrick Fairbairn, (Welwyn, [repr.] 1975), 308-315.
50 Actes 15.1-21 ; Galates 2.12, 3.13,14, 5.15 et 6.12 enseignent que la circoncision a été accomplie.
51 Galates 5.12.
52 Cela était évident même sous Moïse. Voir Deutéronome 10.16 où Dieu dit aux Israélites de « circoncire vos cœurs ». Voir aussi Romains 4.11 ; Galates 3.6-14 ; Deutéronome 10.16, 30.6 ; Jérémie 4.4 ; Romains 2.28-9.
53 Genèse 17.10-14.
54 1 Pierre 3.21.
55 On dit parfois : « J’ai été baptisé dans mon enfance mais je ne suis venu à la foi que beaucoup plus tard, alors j’ai été rebaptisé ». Ne pourrait-on pas dire que si une personne est baptisée dans son enfance et qu’elle parvient plus tard à la foi, Dieu a été fidèle à sa promesse dans le signe. Le signe est comme une graine que Dieu a fait fructifier par son Saint-Esprit souverain et miséricordieux. Nous devrions nous réjouir de notre foi et du fait que tout ce que le baptême promet est vrai pour nous.
56 Jean 1.12,13 ; 3.16 ; 4.3 ; 5.45.46 ; 6.32-58 ; 8.56 ; 20.31 ; Romains 4 ; Galates 2.15-21 ; Éphésiens 2.8,9 ; Hébreux 11.1 ; 1 Corinthiens 10.1-5.
57 Les auteurs de la nouvelle alliance rappellent souvent aux lecteurs leur baptême pour les encourager à pratiquer de bonnes œuvres. Voir Romains 6.1-14 ; Éphésiens 4.1-6 ; Colossiens 2 . [tout] ; Galates 3.27 ; 1 Pierre 3.8-22. Hébreux 6.4-6 fait probablement référence au fait que certaines personnes avaient partagé la Cène, confessé leur foi, puis quitté l’assemblée. En 1 Corinthiens 11 17-34, Paul se plaint de l’abus de la Cène par les Corinthiens. Leur mauvais usage de la cène reflétait leur immaturité en Christ.
58 1 Pierre 3. 21.
59 Il est possible que Colossiens ait été écrit dans le même but. Les chapitres 3 [tout] et 4 [tout] de 2 Corinthiens traitent d’un sujet similaire, tout comme les chapitres 4 à 9 d’Hébreux. Romains 4 [tout] traite également du même sujet.
60 Éphésiens 6.1, Colossiens 3.20-1. Attention à ne pas confondre la notion biblique de « pur » avec les notions de « sauvé » ou de « justifié ». Être « pur », dans ce sens, signifie être formellement ou légalement éligible pour recevoir le signe et les sceaux de l’alliance. Dans l’administration de son alliance de grâce, tous ceux qui sont légalement éligibles pour recevoir le signe ne reçoivent pas également ce que le signe signifie, mais cela ne signifie pas qu’ils ne doivent pas recevoir le signe. Nous ne pouvons pas décider a priori, qui Dieu a ou n’a pas élu à la foi salvatrice. Nous devons obéir à la Parole de Dieu et donner le signe à tous ceux qui sont éligibles pour le recevoir.
61 Y. Feenstra, “Baptism” dans The Encyclopedia of Christianity Vol. 1, E. H. Palmer, ed., 526-537. Voir également 1 Samuel 22.16,19 ; Genèse 17.12,23, 18.19, 45.17-19, 46.6,7 pour des exemples clairs de l’idée biblique de « foyer ».
62 L’accent mis par la Bible sur les familles et l’assemblée visible des saints (l’Église) est très différent de l’individualisme américain de nombreuses églises évangéliques. Dieu sauve effectivement des individus et personne d’autre ne peut croire pour vous-même. Mais dans les Écritures, Dieu sauve et bénit souvent des groupes entiers (par exemple, des familles) en même temps. Les actions ou la foi d’un membre du groupe affectent souvent l’ensemble du groupe. Cela s’explique par le fait que Dieu a mis en place un système représentatif (ou fédéral) de salut. Adam a été notre premier représentant. Le vieil adage avait raison : « Dans la chute d’Adam, nous avons tous péché ». Le péché d’Adam a affecté tout le monde à la fois. Ainsi, Jésus a sauvé tout son peuple en même temps sur la croix. Voir Romains 5 [tout].
63 Le mot du Nouveau Testament est Oikos, dont nous tirons notre mot anglais Economic.
64 Matthieu 10.12-14 ; Luc 19.9 ; Jean 4.53 ; Actes 10.2 ; 11.14 ; 1 Corinthiens 1.6 ; 2 Timothée 1.16 ; Hébreux 11.7-9. Voir aussi Genèse 7.1.
65 « Porteur de Dieu » est le terme que les Juifs appliquaient aux païens qui se prosternaient dans leurs synagogues. En tant qu’adoratrice fréquente du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Lydie entendait régulièrement la lecture de la Parole de Dieu. Elle devait connaître les exigences de l’ancienne alliance pour recevoir le signe d’entrée dans la communauté de l’alliance.
66 Actes 16 .14-15. En fait, des recherches archéologiques récentes ont mis en évidence le fait qu’il n’était pas rare que des femmes célibataires ou veuves soient « à la tête » d’un foyer composé de tout un entourage d’employés et de membres de la famille. Chloé en est un exemple probable. Voir Luc 8.2,3 ; 1 Corinthiens 1.11 ; Romains 16.3-5 ; 12. Le spécialiste du Nouveau Testament S. M. Baugh (entre autres) a montré que les esclaves, dans le monde du Nouveau Testament, possédaient d’autres esclaves et des biens. Ainsi, le mot « foyer » inclut non seulement la famille immédiate mais aussi les esclaves et leurs familles. Voir S. M. Baugh « Paul and Ephesus : The Apostle Among His Contemporaries » (Dissertation de doctorat, Université de Californie, Irvine).
67 Chaque Israélite et chaque Gentil Païen converti confessait le Shema, « Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est unique » Deutéronome 6.4).
68 Certains affirment que seuls les croyants étaient baptisés dans la nouvelle alliance. Ce n’est qu’une supposition. Il est illogique d’argumenter de ce qui est à ce qui n’est pas. Si je vous dis que je ne peux trouver que des voitures bleues sur la route d’Antioche, il ne s’ensuit pas qu’il n’y ait jamais de voitures rouges sur la route d’Antioche. Il est vrai que les adultes sont baptisés dans la nouvelle alliance. Il n’est pas vrai que seuls les adultes sont baptisés dans la nouvelle alliance.
69 2 Corinthiens 3.14 ; Galates 3.17 ; Hébreux 8.6 ; 9.15,16.
70 C’est-à-dire Abraham, Isaac et Jacob.
71 Voir Genèse 17. Le mot « Patriarches » désigne Abraham, Isaac et Jacob.
72 Hébreux 2.16 ; Romains 4 ; 9.7,8 ; Jacques 2.20-23.
73 Jean 8.56.
74 Veuillez consulter Hébreux 3.14 et suivants ; 11.8-10,16 ; 12.18-24 ; 13.13.
75 Voir Romains 4.11 ; Galates 3.6-14 ; Deutéronome 10.16, 30.6 ; Jérémie 4.4 ; Romains 2.28,29. Si les Juifs ont reçu des bénédictions terrestres pour le simple fait d’être Juifs, alors « ce n’est plus de la foi, mais des œuvres ». En fait, le point de l’exil est que le jugement est venu sur Israël parce qu’il a manqué de foi. Si les bénédictions dépendaient de la circoncision et de la race, alors l’exil n’a aucun sens.
76 Il est étonnant que de nombreux chrétiens croyant à la Bible pensent qu’Abraham a été sauvé par les œuvres. Cela n’est pas vrai. Personne dans l’histoire de la race humaine déchue n’a jamais été sauvé par les œuvres. Lorsque Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père, si ce n’est par moi ». (Jean 14.6), il parlait d’Abraham et de Moïse ainsi que de nous. Voir Jean 12.41 où Jean dit : « Ésaïe a dit cela parce qu’il a vu la gloire de Jésus et a parlé de lui. »
77 Genèse 17.27.
78 1 Corinthiens 10.31-13 enseigne que les croyants de l’ancienne alliance ont également obéi à Dieu dans la foi.
79 Nous n’avons pas été sauvés parce que, tout d’abord, nous avons choisi le Christ, mais parce qu’il nous a aimés et choisis. Voir Romains 8.28-39 ; Éphésiens 1.1-15 ; 2.8-10. Nous croyons parce que Dieu nous a sauvés. Nous recevons le salut par la foi.
80 Bien que la Cène corresponde généralement à la Pâque, il est également probable que la fête de communion de la nouvelle alliance résume toutes les grandes fêtes de l’ancienne alliance et pas seulement la Pâque. Chacune de ces fêtes était un renouvellement de l’alliance et un rappel de la grâce salvatrice de Dieu.
8181 Exode 12.26.
82 Il s’agit d’un domaine de désaccord important entre les baptistes et les pédobaptistes. Si la compréhension réformée de la Parole de Dieu est correcte, alors le baptême n’a pas besoin d’être appliqué plus d’une fois, tout comme la circoncision ne peut être faite plus d’une fois.
83 Il s’agit d’un problème sérieux avec la vision baptiste. Les rôles des signes de l’alliance sont confondus. Parce que le baptême est considéré comme le principal symbole de la profession de foi et du renouvellement de la relation au Christ, le baptême devient le moyen du renouvellement de l’alliance. Or, c’est la fonction propre de la Cène. De plus, de nombreuses églises baptistes pratiquent « l’appel à l’autel » comme moyen de professer ou de renouveler une profession de foi. Il en résulte que dans de nombreuses églises baptistes, le repas du Seigneur perd quelque peu de son sens. Dans certaines églises baptistes, la Cène est à peine pratiquée.
84 Hébreux 13.8.
85 Galates 3.16.
8686 Genèse 17.7.
87 Actes 17.11.
88 1 Jean 1.9.
89 1 Pierre 1.2
90 Éphésiens 6.4
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Traduit par DeepL et edité par Simon Hueber. Cette traduction a été arrangée par Rev. Keith Kanavel.
Ok. It is a project to translate solid reformed books into the French language. I passed along this translation to a friend who works in a French-speaking country.
Scott,
Are you involved with Editions La Rochelle?
Dave,
I’m not.
Who made the translation?
It was arranged by Keith Knavel, a missionary to Burkina Faso and done by machine (“deep learning”) and revised by a French speaker. More to come.